mercredi 25 février 2015

De Sacha à Macha ~ Rachel Hausfater et Yaël Hassan




Auteur : Rachel Hausfater et Yaël Hassan
Éditions : Flammarion
Genre : Jeunesse, Épistolaire
Année de sortie : 2001 (Première parution).
Nombre de pages : 155.

Synopsis : "Il y a quelqu'un?" Derrière son ordinateur, Sacha envoie des e-mails à des destinataires imaginaires, comme autant de bouteilles à la mer. Jusqu'au jour où Macha lui répond. C'est le début d'une bien étrange correspondance, pleine de tâtonnements mais aussi de confidences. Peu à peu, les deux inconnus nouent une véritable @mitié.

Mon avis : C'est un livre que j'avais à lire pour l'école, et j'avais beaucoup de doutes sur le fait que l'histoire puisse me plaire. Néanmoins, lorsque j'ai lu le résumé, plein de promesses, je n'ai pu m'empêcher de le lire, malgré ma lecture en cours. J'ai bien fait. Je l'ai dévoré en un peu plus d'une heure à peine.

Dans ce livre, on suit Sacha et Macha, deux jeunes adolescents qui apprennent à se connaître via leurs ordinateurs, grâce à leur correspondance par mails. Au fil des échanges, il vont passer de simple connaissances à véritables amis, et leur correspondance, si banale était-elle au départ va en devenir presque indispensable, pour chacun d'eux.

Sacha est un personnage auquel je me suis beaucoup attachée, car sa naïveté et sa réserve le rendaient tout simplement...craquant, comme aurait dit Macha. C'est un solitaire, une personne qui fuit les gens, l'amitié, la vie. Il est d'un tempérament calme en apparence, mais plus on avance dans le livre, plus on découvre une personne triste, blessée et désespérément seule, dont la personnalité plus vive ne demande qu'à être révélée. J'aimais beaucoup sa façon de s'exprimer, de parler de sa vie, de la vie en général, et sa façon mystérieuse de répondre aux mails que lui envoyait Macha.

"Tu es la seule personne qui m'ait tendu la main : j'ai besoin que tu me la tiennes encore un peu. Beaucoup. Longtemps. Toujours."

Macha est tout le contraire de Sacha, aussi bien au niveau de ses goûts que de sa personnalité : beaucoup plus bavarde, beaucoup plus joyeuse, beaucoup plus ouverte. Ils ont cependant un aspect de leur personnalité en commun : leur fort caractère. 
J'ai tout de suite apprécié ça chez Macha, car ça rajoutait plus de richesse à son personnage, et l'aidait à tenir tête à Sacha, à le sortir de son mutisme concernant sa vie et ses sentiments. Je me suis beaucoup reconnue en elle, pour certains points, et cela a sûrement contribué au fait que je l'ai beaucoup aimée. 

Le père de Sacha m'a également ému, lorsqu'il est arrivé à un moment donné dans l'histoire, et sa personnalité semblable à celle de Sacha à fait que je ne pouvais que l'aimer. Il était doux, compréhensif mais très renfermé, et son tempérament de père inquiet était très émouvant à lire. 

La plume des auteurs était très simple et très agréable à lire, et était tout simplement parfaite dans ce livre. Le fait que ce soit deux auteurs qui aient écrit l'histoire, et donc un auteur différent pour Sacha et Macha ont aidé à différencier les personnages, et à cerner leurs personnalités respectives.


Inès.

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Un livre simple qui m'a fait passer un doux moment, et dont certains passages m'ont beaucoup marquée et touchée.

dimanche 22 février 2015

14-14.

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Couverture 14-14
Auteur : Silène Edgar et Paul Beorn.
Éditions : Castelmore.
Genre : Jeunesse, Historique.
Année de sortie : 2014.
Nombre de pages : 349.

Résumé : Adrien et Hadrien ont treize ans et habitent tous les deux en Picardie. Ils ont les mêmes préoccupations : l’école, la famille, les filles…
Une seule chose les sépare : Adrien vit en 2014 et Hadrien en 1914. Grâce à une boîte aux lettres mystérieuse, les deux adolescents vont s’échanger du courrier et devenir amis.
Mais la Grande Guerre est sur le point d’éclater pour Hadrien et leur correspondance pourrait bien s’interrompre de façon dramatique…

Mon avis : Ce livre me faisait beaucoup envie de par son résumé et par la jolie couverture qui évoquaient tous les deux beaucoup de choses. L’ayant eu à Noël, j’ai rapidement lu ce livre qui parle d’une amitié très forte qui va se nouer entre deux garçons d’une époque différente.

Sachant déjà de quoi le livre va un peu parler, je me demandais comment les deux garçons d’une époque différente allaient entamer une correspondance. Eh bien, bien que les circonstances restent assez « magiques » et particulières, on saura à la fin que c’est grâce à une certaine personne que tout cela a pu avoir lieu.

Bien que leur correspondance ait commencée par des vantardises de la part de chacun et des « moi je suis le plus fort en classe, moi je sors avec telle », leur amitié va réellement commencer quand ils vont décider d’être honnêtes l’un envers l’autre et de se confier. Ils vont apprendre à se faire confiance, s’aider mutuellement, se découvrir… Les liens qui vont les unir sont vraiment magnifiques, ce qui rend leur amitié magique.

Ils sont pourtant assez différents, avec des problèmes différents, ne vivant pas à la même époque. Hadrien vit en 1914. La guerre approche, mais il ne le sait pas encore. Ce qu’il veut lui, c’est être ingénieur et partit étudier au petit lycée. Mais son père n’est pas d’accord, insistant sur le fait qu’un homme est fait pour cultiver la terre. Il est très appliqué, très à cheval sur l’école car il veut à tout prix réussir. Il n’est pas très riche mais il vit à peu près confortablement. Il n’a pas de problèmes de cœur contrairement à Adrien car il a sa Simone. Adrien, lui a problèmes d’ordres très différents. Sa meilleure amie Marion sort à présent avec quelqu’un d’autre alors qu’il l’aime. Il laisse alors tomber l’école, ne travaille plus, ne fait plus aucun effort, il frôle même le redoublement. Vivant à des époques différentes, Adrien et Hadrien n’ont pas le même genre de problèmes, de préoccupations. Mais ils arrivent quand même à s’aider mutuellement malgré tout cela.

Ce que j’ai un peu regretté, c’est que le roman ne soit pas à 100% épistolaire. Même s’il fallait bien nous expliquer les débuts de cette fameuse correspondance et l’aboutissement de celle-ci, il n’était composé qu’à peine de 1/10 de leurs lettres, ce qui n’était pas beaucoup, pas assez.

Ce livre a su nous démontrer que, qu’elles que soient nos différences, on peut apprendre à devenir amis et à se faire confiance même si cela peut prendre du temps. Et le fait qu’Adrien ait réussi à sauver la petite sœur d’Hadrien, l’ait aidé à vivre plus longtemps et à échapper à la guerre est un très beau geste, ils se sont beaucoup apportés.
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Une lecture simple mais touchante avec des personnages attachants, je le recommande vraiment !

- Andréa.

vendredi 20 février 2015

Gone, tome 1.

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Auteur : Michael Grant.
Éditions : Pocket Jeunesse.
Genre : Jeunesse, Fantastique.
Année de sortie : 2012 pour l'édition lue.
Nombre de pages : 665.

Résumé : Tous les êtres humains de plus de 15 ans ont disparu. Plus incroyable encore, ceux qui restent développent des super-pouvoirs mais ils ne parviennent pas encore à les maîtriser... Cette aventure extraordinaire est arrivée à Sam, 14 ans, et à tous les enfants de la petite ville californienne de Perdido. Passé la première période d'euphorie, les enfants doivent maintenant s'organiser pour survivre. Qui va s'occuper des bébés et des malades ? Comment trouver de la nourriture ? Autant de questions vitales à résoudre en urgence !

Mon avis : Cela faisait longtemps que ce livre traînait dans ma PAL car je n’avais jamais la force de lire ce petit pavé. Mais finalement, j’ai réussi à engloutir ces six cent pages au bout de deux jours, ne pouvant me résoudre lâcher ce concentré d’aventure.

Dès que je suis entrée dans ce livre, l’univers m’a beaucoup fait penser à Under the Dome (c’est une série), le fait que toutes les personnes ayant plus de quinze ans disparaissent et l’étrange paroi qui est subitement apparue installent tout de suite une atmosphère très mystérieuse et terrifiante.

Le livre était long, du coup, comme les petits pavés, si on n’entre pas dedans tout de suite, la lecture va nous paraître beaucoup plus longue. Dans mon cas, j’ai accroché dès les premières pages. La situation est mise en place rapidement même si elle continue de se développer au fur et à mesure du livre.

J’ai bien aimé Sam. Le fait qu’il constitue un des points importants de l’histoire est normal vue qu’il est introduit dès le début et qu’il a l’air d’en savoir un peu plus que les autres. J’ai bien aimé son caractère, et d’un autre côté non. Il prend souvent des responsabilités, et quand, par la suite, on compte sur lui, il ne veut plus les endosser. Mais en général, il a vraiment joué un bon rôle pour tous ses enfants désespérés de revoir leurs parents.

Astrid aussi je l’ai bien aimée. Même si je n’avais pas de très bons à priori sur elle au début, elle a finalement été un personnage sympathique, à la fois intelligente et courageuse.

La situation dans laquelle ils se trouvent n’est pas du tout facile, il n’y a plus d’adulte, ils sont coupés du reste du monde, ils seront bientôt en manque de vivre… Il fallait rapidement s’organiser et avoir un « leader » qui prenait les décisions importantes. J’admire vraiment la façon remarquable de comment ils ont pris les choses en mains, et rapidement.

J’ai adoré Caine également. Même si dès le début, on ne le sent pas (il arrive tout d’un coup, présente un discours quasi parfait qui redonne espoir et se propose pour gérer la ville), il va quand même faire régner un certain ordre dans la ville. Mais il est également avide de pouvoir et possède un ego surdimensionné. Pour un garçon de quatorze ans, c’est déjà beaucoup trop haha.

Diana m’a beaucoup perturbée. Même si c’est un personnage secondaire, j’ai porté beaucoup d’attention sur elle car je la trouvais intéressante. Mais je n’arrivais pas à la cerner et elle était très déroutante dans tout ce qu’elle faisait.

Une autre chose que je n’ai pas encore précisée : les pouvoirs. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, en plus des personnages de plus de quinze ans qui ont disparu et la paroi qui est apparue. Certains enfants –appelés « les dégénérés »- ont développé certains pouvoirs comme par exemple un jet de lumière brûlant qui « sort » des mains, une super rapidité ou encore pouvoir se téléporter. C’est un point crucial qui permettra aux héros de faire et de vaincre bien des choses…

La fin est super, je l’ai beaucoup aimée, même si certaines questions pas encore élucidées, le point positif est que l’on sait au moins qui est à l’origine de la disparition des personnes âgées de plus de quinze ans mais on ne sait pas pourquoi et comment cette personne a pu le faire (ce qui revient à l’explication de pourquoi ils ont des pouvoirs).

En résumé, c’était une très bonne lecture et une aventure intéressante. Je me replongerai bientôt avec plaisir dans le second tome de la saga pour retrouver tous nos personnages et en savoir plus !

- Andréa.

mardi 17 février 2015

Écoute-la. [CC]

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Auteur : Sarah Dessen.
Éditions : Pocket jeunesse.
Genre : Jeunesse, Romance.
Année de sortie : 2013 pour l'édition lue.
Nombre de pages :  432.

Synopsis : Annabelle a tout pour être la star du lycée. La jeune fille se sent pourtant désespérément seule. Jusqu'au jour ou elle rencontre Phil, un fou de musique qui a décidé de toujours dire la vérité en face, qu'importent les conséquences... Annabelle, qui préfère inventer des histoires pour éviter tout conflit, sera-t-elle capable d'accepter l'amitié de ce garçon si différent des autres ? Lui seul semble capable de déchiffrer son cœur comme une partition de musique.


J’avais déjà lu deux livres (formidables) de Sarah Dessen, et je voulais réitérer l’expérience avec celui-ci, car le sujet m’intéressait beaucoup. Lorsque je l’ai vu à la bibliothèque, je l’ai donc directement emprunté !

C’est l’histoire d’Annabelle, une fille qui avait tout pour ellejusqu’à qu’un certain événement mette la plupart des gens de son lycée contre elle, dont sa meilleure amie. Elle se retrouve seule et se renferme. Aucune personne de sa famille ne sait ce qui se passe pour elle, ni ce qu’elle traverse, et elle n’ose l’avouer car elle pense qu’ils ont assez de soucis : sa mère sortant de dépression, sa sœur, elle, d’anorexie, et son autre sœur encore, vivant loin d’eux tous. Elle  se rapprochera par la suite d’un garçon, Phil, qui lui, n’a pas peur de dire ce qu’il pense, et ne ment jamais, contrairement à notre héroïne.

J’ai apprécié Annabelle, bien que sa personnalité fasse qu’elle s’écrase souvent lorsque les situations la dépassent, ou qu’elle n’exprime son mal-être que lorsqu’elle soit sûre que la personne ne s’en inquiétera pas, donc quasiment jamais. En même temps, qui ne serait pas inquiet de savoir qu’une personne proche de soi souffre d’une quelconque raison ?

Phil, lui est un personnage que j’ai adoré, pour sa personnalité, et ce qu’il a apporté à Annabelle tout au long du roman. Il l’a aidée à prendre confiance en elle, à s’affirmer, à gagner en maturité, et j’en passe. Il a réussi à lui faire avouer ce qu’elle pensait, à lui faire avouer la vérité, grâce à sa franchise désarmante. Phil est également un fou de musique, et cet aspect m’a beaucoup plu, surtout lorsqu'il essayait –en vain- de convertir Annabelle à ses goûts musicaux, ce qui l’a, -je pense- aidée à affirmer ses opinions.

Les sœurs d’Annabelle jouaient un rôle important dans ce roman, chacune étant complètement différente de l’autre. Emma sort d’anorexie, est froide, d’une beauté glaciale, et Christine est énergique, enjouée, sociable et chaleureuse. Elles n’ont clairement rien à voir ensemble, et c’est ce qui va apporter un peu de piment à l’histoire.


Dans l’ensemble, j’ai trouvé que c’était un très bon livre, avec des personnages attachants, une intrigue bien ficelée et une histoire captivante, que j’ai lue d’une traite.

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Un livre assez profond avec des personnages qui en font tout le charme.



Ce livre m’avait été conseillé par une amie il y a un moment parce qu’elle l’avait beaucoup aimé, et l’histoire m’intéressait également. Alors j’ai récemment décidé de l’acheter et de le lire, et j’en ressors assez mitigée…

Écoute-la, c’est l’histoire d’Annabelle, une fille tout à fait banale aux premiers abords, qui avait tout pour plaire, des amis, une belle vie et une carrière de mannequin également, elle était heureuse. Je dis bien « était » car, comme vous pouvez le deviner, il s’est passé quelque chose…
Au niveau de ce « quelque chose », j’ai été assez confuse et sceptique. D’abord, ce n’est qu’à la fin du livre qu’on apprend ce qui s’est réellement passé (mais l’évènement est reconstitué au fur et à mesure du livre) et ensuite, je sais pas… j’ai trouvé ça « trop bizarre » dans le sens où Annabelle aurait pu faire beaucoup de choses pour empêcher sa vie d’être comme ça, et pourtant elle restait dans son mutisme.

Le style d’écriture de Sarah Dessen est simple, les phrases ne sont pas trop chargées, le texte est aéré, et les personnages s’expriment vraiment normalement, comme des gens de nos jours. Je pense qu’on aime, ou qu’on n’aime pas dans les livres, et personnellement, ça m’a un peu freiné dans ma lecture mais c’est vraiment personnel.

Je n’ai pas beaucoup aimé Annabelle, je n’ai pas non plus réussi à accrocher à son personnage. Pourtant, dès le début de l’histoire, j’avais une bonne impression sur elle puis elle a commencé à un peu m’énerver. Mais le côté aussi intéressant de l’histoire, c’était sa vie familiale. Avec ses sœurs, ses parents… Même si c’était vraiment secondaire, cette partie de l’histoire était vraiment captivante.

Et puis comment parler d’Écoute-la sans mentionner Phil ? Honnêtement, lui et Annabelle je l’avais vu venir, mais étonnement le « cliché » du mec dangereux que personne n’approche qui se révèle un grand sensible et un amoureux de musique et qui se lie d’amitié avec la fille qui traîne toute seule, je pense qu’on passera… Mais mis à part ça, je l’ai bien aimé. Même s’il était un peu lourd parfois, son honnêteté qu’il arrive à transmettre à Annabelle est très belle et nous prouve vraiment que c’est une bonne chose.


Par contre, une des dernières choses qui m’a laissée perplexe, c’est l’histoire du titre. Finalement, la cassette était vide, ne contenait aucun son. Donc du coup, je n’ai pas vraiment compris pourquoi l’auteur a voulu le faire comme cela.

adda9
C'était une lecture assez simple, avec de bons personnages et une histoire derrière, mais qui ne m'aura pas séduite plus que ça.


vendredi 13 février 2015

Insaisissable, tome 2 : Ne m'échappe pas.

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Auteur : Tahereh Mafi.
Éditions : Michel Lafon.
Genre : Jeunesse, Science-Fiction.
Année de sortie : 2014 pour l'édition lue.
Nombre de pages : 513.

Résumé : MON POUVOIR EST CHAOS
JE SUIS LEUR SEUL ESPOIR
ILS ME RECHERCHENT
JE LEUR ÉCHAPPERAI 
ILS VEULENT ME POSSÉDER
PERSONNE NE PEUT M’ATTEINDRE
ILS ME CROIENT FAIBLE
JE LES BRISERAI
LUI SEUL PEUT ME SAUVER
L’AIMER C’EST LE CONDAMNER 
Mon avis : Ayant lu le tome précédent de la trilogie qui m’avait par ailleurs beaucoup plu, j’ai décidé de lire le second tome qui traînait dans ma pile à lire depuis un petit moment et autant dire que je n’ai pas du tout regretté, ce second tome m’a beaucoup plus marquée que le premier !
Tahereh Mafi est une déesse de l’écriture. Chaque phrase, chaque mot, chaque syllabe est… spectaculaire, je ne saurais le décrire autrement. Nous, lecteurs, sommes emportés dans un torrent d’émotions que seule elle peut me faire ressentir. Les personnages sont tellement travaillés, même au-delà d’un seul point de vue, on a la capacité de se mettre à la place d’eux. Quelques mots, quelques descriptions, tout ça.

Juliette, Juliette. Je suis vraiment partagée à son sujet. C’est une fille incroyable et surprenante en tous points mais… je ne sais pas. Il y a vraiment des moments où je voulais la gifler, lui dire « Réveille-toi, le monde ne tourne pas autour de tes sentiments ! », et puis parfois elle me faisait tellement, tellement de peine. Tout ce qu’elle endure/a enduré, c’est très dur, et je pense qu’on peut vraiment l’admirer pour ça même si par moments on a l’impression que ce n’est qu’une gamine capricieuse qui n’en fait qu’à sa tête.

« J'ai un cœur, dit la science, mais je suis un monstre, dit la société. »

Elle est fragile -après tout ce qu’elle a vécu, qui le lui reprocherait ?- mais elle a su faire preuve d’un sang-froid et d’une force incroyable quand les situations l’exigeaient. Son histoire avec Adam était un peu… gnangnan parfois, voire lourde. Ils sont mignons, oui, on a compris qu’ils s’aimaient et bla bla, je n’ai pas pu voir d’avancée réelle dans leur histoire et c’est un peu dommage. Mais avec Warner, c’était une toute autre histoire…

Warner est torturé. Warner est spécial. Warner a de multiples facettes qu’on ne cesse de découvrir. Warner fait chavirer le cœur de notre héroïne. Warner, je l’adore, tout simplement.

Adam, je l’ai trouvé assez spécial aussi, un peu comme tous les personnages de ce livre en fait. Vraiment très lunatique, très doux par moments et très énervé en un laps de temps très petit. Franchement, j’ai eu du mal à l’apprécier. J’ai l’impression qu’il « freinait » Juliette, elle s’occupait plus de lui que d’elle-même, ce que je comprenais dans un sens et dans un autre non, mais j’avais du mal à voir qu’il la rendait plus forte. Mais il restait tout de même agréable à certains moments, pour ma part.

Un dernier personnage clé que j’ai littéralement adoré : Kenji. Toujours la personne qui saura nous faire sourire dans le livre alors que la situation est critique. Et parfois, il m’a surprise… beaucoup même. C’est lui qui faisait prendre conscience à Juliette qu’elle doit se secouer, aller vers les autres et arrêter de se morfondre en pensant qu’elle a une vie malheureuse. En même temps, il joue un rôle tellement important au Point Oméga –ce dont on ne se rend pas toujours compte- et il peut aussi bien rire que se montrer sérieux. J’ai vraiment aimé cette petite touche de fraîcheur dans le livre.

L’intrigue politique et la situation critique dans laquelle les personnages sont est omniprésente, mais j’ai eu tendance à l’oublier bien trop souvent tellement les personnages me plongeaient dans leurs sentiments. Pourtant, elle est essentielle et constitue un point très important dans l’histoire.

En résumé, c’était un deuxième tome très réussi que j’ai beaucoup plus apprécié que le premier. Les personnages, l’histoire ; tout m’a plu dans ce livre et j’attends avec impatience de lire le dernier volet de la saga !

- Andréa.



mercredi 11 février 2015

Les Fiancés de l'Hiver, La Passe-Miroir ~ Christelle Dabos



Auteure : Christelle Dabos
Éditions : Gallimard Jeunesse, collection Grand format littérature
Genre : Jeunesse.
Année de sortie : 2013.
Nombre de pages : 528.

Synopsis : «Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel. »

Mon avis : Je connaissais ce livre depuis sa sortie, grâce à ma meilleure amie, mais j’avoue qu’il ne me tentait guère. Grâce à la blogosphère et aux Booktubeurs, je me suis laissé tenter, et une seule question me trotte dans l’esprit : pourquoi je n’ai pas dévoré dans cette merveille avant ?!

On plonge dans les aventures d’Ophélie, une jeune femme qui se voit forcer de quitter sa famille, son petit confort quotidien et tout ce qu’elle a toujours connu pour suivre son futur mari, qu’elle est obligée d’épouser, suite à une alliance entre leurs deux familles.

Ophélie est décrite comme une personne réservée, parlant donc peu, assez observatrice, menue et petite, mais qui ne se laisse pas pour autant marcher sur les pieds. Le fait qu’elle ait une certaine force de caractère m’a tout de suite charmée. J’ai adoré lire ses réactions face à certaines situations critiques, apprendre à la connaître, et avoir son opinion sur toutes sortes de choses qui l’entouraient.

Thorn, qui est donc son futur époux, est très intriguant, froid, taciturne, mystérieux…et étrangement, m’a complètement envoûtée. Je voulais toujours en apprendre un peu plus sur lui, le côtoyer un peu plus aussi…ce personnage m’a tout simplement transportée. Il sortait du stéréotype masculin que l’on trouve généralement dans les livres, et pourtant, l’auteure à tellement de talent qu’elle nous le fait aimer sans aucun problème.

Les autres personnages, étaient très bien dépeints, pour certains très attachants (je pense notamment à la tante Roseline), ou détestables (Farouk…), et d’autres, encore, nous laissaient complètement mitigés, car ayant des personnalités bipolaires (Bérénilde, Archibald…). Mais je ne peux parler des personnages sans parler de l’écharpe ! Un petit rien qui fait tout. De même pour les lunettes d’Ophélie. Ces deux objets vivants aident à façonner l’image de notre héroïne, et ne la rendaient que plus attachante.

L’univers dans lequel on bascule est très bien recherché, imaginé et riche en découvertes ! En résumé, c’est tout ce que j’aime. Les pouvoirs inventés dedans sont tellement bien trouvés, et la façon dont ils sont utilisés dedans est tellement magique et surprenante que je n’ai pu qu’en être épatée. Je n’ose pas vous en dire plus, de peur de vous gâcher la surprise et l’émerveillement qui vous attend si vous sautez le pas en allant l’acheter !

Inès.
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Un livre épatant et magnifique, qui nous promet une saga merveilleuse, dont j'attend le prochain livre avec impatience. Il a rejoint le podium de mes livres préférés. 


mercredi 4 février 2015

La Dose ~ Melvin Burgess


 


Auteur : Melvin Burgess
Éditions : Gallimard, collection Scripto
Genre : Jeunesse.
Année de sortie : 2014.
Nombre de pages : 320.

La dose, Melvin Burgess


Synopsis :  « La récession dure depuis des décennies. Alors que le chômage et la pauvreté dominent chez les jeunes, qui ne croient plus en l'avenir, une drogue révolutionnaire appelée le Raid déferle sur Manchester. Elle offre une vie de rêve et tous les possibles pendant 7 jours puis conduit inexorablement à la mort. Quand la rock star Jimmy Earle meurt sur scène en plein concert après avoir ingéré la fameuse gélule, c'est le déclic pour des milliers de fans dont Adam, 17 ans, qui est dans la foule avec sa copine, Lizzie. Mais le garçon ne tarde pas à regretter son geste...»

Mon avis : D’habitude, ce n’est absolument pas le genre de roman vers lequel je me dirige mais là, quand j’ai vu la couverture, j’ai été tout de suite attirée, et lorsque j’ai lu le résumé, j’ai vraiment été intriguée, bien que je ne me sois pas décidée à franchir le pas. C’est une amie qui a finalement tranché pour moi en me l’offrant.

Dès le commencement du livre, j’ai été assez étonnée en très bon comme un peu en mauvais, par la façon dont l’auteur racontait l’histoire. Il arrive à faire passer des actes assez abominables pour des choses banals, ou au contraire, arrive aussi très bien à nous en faire ressentir l’horreur. Lorsque j’ai commencé, j’ai vite plongé dans l’histoire, et je tournais les pages à une vitesse hallucinante, tellement je brulais d'impatience de connaître la suite.

Dans cette histoire, on retrouve donc deux personnages : Adam et Lizzie, deux adolescents plein de doutes, de méfiance mais aussi d’espoir à propos de la vie. 
Adam tout particulièrement, se pose la question de savoir si la vie vaut vraiment d’être vécue, car étant pauvre, s’étant disputé avec sa copine, son frère disparu car s’étant sacrifié pour un groupe de révolutionnaire, aucun avenir ne peut lui sourire, ou presque…
Lizzie, elle, est riche et ne manque de rien, ce qui l’oppose complètement à Adam. C’est vraiment très intéressant d’avoir deux points de vus aussi mitigés sur l’histoire qui se passe, bien que ces deux personnages aient quelque chose en commun : l’amour qu’il se porte mutuellement.


La drogue qu’est le « Raid » tente beaucoup Adam, mais il ne se rend tout de même pas compte qu’il a bien plus à perdre qu’il ne le croit, et que prendre cette pilule pourrait s’avérer une grossière erreur. Lizzie est beaucoup plus réaliste, et pense qu’il ne faut pas sacrifier sa vie pour une semaine de pur bonheur, mais le fait qu’elle n’ait besoin de rien peut aussi justifier qu’elle, contrairement à son petit ami, ne ressente pas le besoin de prendre le « Raid ».

Les autres personnages sont rapidement décrits, et dans ce livre, cela m’a beaucoup plus pour les personnages secondaires. Il y avait également Christian, un garçon qui m’a beaucoup intrigué et qui m’a également effrayée, car atteint de folie. Ce n’était pas une légère folie, mais une folie violente voir meurtrière, chose que je n’avais jamais eu l’occasion de côtoyer dans un roman, et qui - si l’effet était de faire peur à en donner la chair de poule - était très bien réussie.

Ce roman traite de sujets qui sont un peu « tabous » d’habitude, comme la drogue, le suicide, le sexe, les braquages, les gangs, les malfrats, etc., qui vont d’ailleurs complètement bouleverser la vie, - que je me permets de qualifier de « tranquille » - de nos deux héros.

J’ai eu néanmoins des difficultés à m’attacher à ces deux personnages, car le style de l’auteur étant un peu détaché, cela ne permettait pas de s’identifier, ou de ressentir assez fort les mêmes émotions qu’eux.

Inès.

adda9
Un livre plein de réflexion et de bon sens sur l'importance de se rendre compte à quel point la vie peut être précieuse, malgré ses hauts et ses bas.