mercredi 4 mars 2015

La Trilogie des Gemmes ~ Kerstin Gier


    

Auteure : Kerstin Gier
Éditions : Milan, collection Macadam
Genre : Jeunesse, Fantastique
Année de sortie : 2001
Nombre de pages : 352 - 384 - 425

Synopsis du tome 1 : Gwendolyn est une lycéenne comme les autres. Bon, d'accord, elle voit des fantômes dans les couloirs de son lycée, mais d'abord elle n'en voit qu'un, et puis personne n'est parfait. Pour le reste, c'est le grand ordinaire, avec des profs barbants, une mère exigeante, des frères et sœurs casse-pieds... Mais lorsqu'elle se retrouve soudain projetée au début du siècle dernier, Gwendolyn panique. Ça ne dure pas très longtemps, mais quand même ! Elle qui se croyait banale s'avère être marquée du sceau des veilleurs du temps. De ceux qui voyagent à travers les âges pour accomplir de mystérieuses missions. De quoi sortir du train-train quotidien... 
 Elle est le Rubis, la douzième, l'ultime voyageuse.
Avec elle, le Cercle est refermé, le secret révélé.
Un secret qui remonte à la nuit des temps.

Mon avis : Ayant regardé le film « Rouge Rubis » pendant les vacances et étant complètement tombée sous le charme des personnages (notamment de Gideon…ah !), j’ai eu l’irrépressible envie de lire les livres. Je me suis empressée de les acquérir, et je les ai lu en trois jours tout pile, un vrai régal !

Dans ce livre, on suit Gwendolyn, qui mène une vie banale de lycéenne, jusqu’au jour où elle apprend qu’elle possède le gène qui fait d’elle le Rubis, la douzième et dernière voyageuse dans le temps ! Le problème est cependant que toute sa famille – elle y comprit – croyait que celle qui devait hériter de ce gène était sa cousine Charlotte, préparée dès son plus jeune âge pour cela.

J’avoue qu’au début, on prend un peu en pitié le personnage de Charlotte, parce que, à cause du gène qu’elle était censée avoir, elle est passée à côté d’une partie de son enfance et de son adolescence ; elle n’a pas pu fréquenter beaucoup de personnes, s’amuser, faire toutes sortes de choses que l’on fait étant enfant, car elle était scrupuleusement préparée au jour où son don se manifesterait. Elle a donc suivi bon nombre de cours (latin, chant, danse, escrime, arts martiaux…) et lorsque l’on apprend que tout cela est inutile, forcément, on se dit que c’est vraiment du gâchis. Cependant, l’auteure nous dresse d’elle un portrait assez antipathique qui permet de ne pas vraiment s’apitoyer sur son sort, et qui fait passer les choses plus facilement. Mais le dernier tome «  Vert Émeraude » nous fait comprendre que si cette fille est aussi méchante envers Gwendolyn, c’est peut-être parce qu’elle l’envie, et qu’elle a tout perdu, lorsqu’il s’est avéré qu’elle n’était pas porteuse du gène.  Sa mère n’aide pas beaucoup non plus à apprécier le personnage : elle est surprotectrice à un point très agaçant, langue de vipère, geignarde…ce qui ne donne pas envie d’emphatiser avec Charlotte, vu qu’elles sont souvent associées. Elle faisait un personnage de peste parfaite, qui ajoutait un peu de tragédie à l’histoire.

Maintenant, parlons de Gwendolyn, notre personnage principal. C’est une fille entière, vraiment sympa, que j’ai appréciée dès le début. Je n’aurais par contre peut-être pas dû regarder le film avant de lire les livres, parce que, dans le film, elle a la langue bien pendue ! Dans le livre, elle est plus nuancée, et dit un peu moins ce qu’elle pense, et pour ça, j’ai été un peu déçue.
Lorsqu’elle apprend qu’elle est porteuse du don, Gwendolyn voit plutôt ça comme un gros fardeau, qu’elle va devoir traîner, et qui va affecter aussi bien sa vie publique que privée. Elle n’est absolument pas préparée pour ça, et c’est très intéressant de la voir évoluer avec ce poids sur ses épaules, qui peut se révéler très dangereux, selon l’époque où elle atterrit. Il faut qu’elle fasse attention à ne pas se faire remarquer lors de ses voyages, et pour ça, elle doit s’habituer aux us et aux coutumes des différentes époques. Bien sûr, on va vite s’apercevoir, comme notre héroïne, que ce n’est pas toujours facile de s’adapter à ce qui nous entoure. Heureusement que Gideon est là pour la guider !
On va donc la voir évoluer, gagner en confiance en elle et en maturité…ou pas selon les moments, et suivre ses déboires. J’ai beaucoup aimé les pensées qu’elle formulait, qui m’ont fait beaucoup rire par certains moments, et qui rajoutait une belle petite note d’humour à l’histoire !

« — James, est-ce que tu as déjà embrassé une fille ?
— Pardon ?
— Est-ce que tu as déjà embrassé ?
— Ce n’est pas convenable de parler ainsi, miss Gwendolyn.
— Alors, tu n’as jamais embrassé ?
— Je suis un homme, dit James.
— Qu’est-ce que c’est que cette réponse ? »

Sa meilleure amie Leslie était également un pilier de l’histoire, qui l’aidait dans ses recherches pour comprendre ce qu’elle était, ce qu’elle vivait et les mystères qu’on lui cachait. Sa jovialité, son enthousiasme et sa loyauté à toutes épreuves remontait le moral de Gwendolyn et l’aidait à passer outre certains obstacles.
James et les autres esprits dont le fameux Xemerius que j’ai indubitablement adoré étaient très intéressants, et le fait que seule Gwendolyn les voit rendait la chose très drôle. Ils étaient chacun authentique, et aidaient notre héroïne chacun à leur façon, lui rendant parfois une fière chandelle.
Passons donc à Gideon. Gideon est décrit dès le début comme parfait, mais pas d’une perfection semblable à celle du stéréotype masculin actuel, mais le stéréotype masculin ancien. C’est ce qui apporte beaucoup de charme à l’histoire et change des autres livres que l’on peut lire. Il m’a tout de suite plu, bien que ses préjugés m’aient parfois agacée. Gwendolyn et lui se complétaient, et elle lui faisait parfois ouvrir les yeux sur certaines choses, certaines personnes qui essayaient de les manipuler. Gideon n’a pas un caractère facile, et Gwendolyn ne sait pas trop quoi penser de lui, au début. Il peut se révéler aussi aimable que détestable, ce qui rajoutait un peu de complexité à l’histoire. Au fur et à mesure, il se révèle à Gwendolyn et se décoince, perd un peu ses idées préconçues.

« — Peut-il vraiment lire les pensées ? chuchotai-je. 
— Le laquais ? chuchota Gideon en retour. J’espère que non. J’étais juste en train de me dire qu’il avait l’air d’une belette. »

Le sujet des voyages dans le temps était très bien abordé, et les époques très bien décrites. Chaque voyage était agréable à suivre, et nous transportait littéralement dans l’époque choisie par l’auteure. Je n’ai eu aucun mal à m’imaginer l’environnement qui m’était décrit, et c’est avec plaisir que je me plongeais dans les aventures de Gwendolyn et Gideon.


Inès.

adda9
Une saga originale qui m'a fait voyager à travers les époques, et dont les personnages sont renversants !

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