Auteur : Victor Dixen.
Éditions : Robert Laffont.
Genre : Adolescence, Science-fiction, romance, thriller.
Année de sortie : 2015.
Nombre de pages : 448.
Synopsis : Six prétendantes d’un côté. Six
prétendants de l’autre. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour
s’aimer. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments
séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se
séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les
prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de
l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor,
orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la
gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour. Même
si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter.
Mon avis : C’est d’abord la
couverture qui m’a attirée vers ce livre – cette jeune femme rousse qui semble
dériver à travers l’espace, au milieu des étoiles, mars en fond – puis le
synopsis. Il faisait très accrocheur, surtout la dernière phrase, et comme des
romances se profilaient à l’horizon, je n’ai pas hésité. De plus, le résumé et
l’héroïne m’ont tout de suite fait penser à « La Sélection » de Kiera
Cass, et comme c’est l’un de mes plus gros coups de cœur, j’ai suivi mon
instinct, bien que la comparaison avec l’œuvre de Kiera Cass s’arrête là au
niveau du contenu.
On
suit Léonor, une des six jeunes filles choisies pour faire partie du premier
colon sur Mars, qui est aussi constitué de six garçons. Chaque semaine, ils
peuvent choisir la personne qu’ils vont rencontrer pendant six minutes, voir séduire s'il y a
attraction, afin de pouvoir assurer une descendance sur Mars.
Chacun
n’a plus aucune attache sur Terre, et surtout, chacun à un secret qu’il veut
cacher, on l’apprend bien vite.
Dès
le début, on se rend compte que quelque chose ne va pas : six de chaque
côté, filles et garçons, qui doivent obligatoirement trouver un compagnon ou une compagne, ce n’est que l’illusion d’un choix, Léonor ne se fait
pas trop d’espoir non plus. Elle n’est pas vraiment là pour l’amour, et le fait
clairement comprendre dès le début, bien que certaines personnes la fassent au
fur et à mesure changer d’avis…
« - Tu vas me prendre pour un naze, si
je te dis que j'ai rêvé de toi toutes les nuits depuis ?
- Pour un naze ? Non. Pour un beau parleur, peut-être. Après tout, c'est pour cela qu'ils appellent ça le Parloir, pas vrai ? Parce qu'ici, c'est le royaume des belles paroles. »
- Pour un naze ? Non. Pour un beau parleur, peut-être. Après tout, c'est pour cela qu'ils appellent ça le Parloir, pas vrai ? Parce qu'ici, c'est le royaume des belles paroles. »
Elle
avait un côté très humain, très fragile au fond, et c’est cette sensibilité que
j’ai appréciée chez elle, ainsi que son caractère impétueux. Elle a des
défauts, on nous les dévoile, mais ça ne fait que renforcer l’affection qu’on a
pour son personnage, qui est dotée de grandes qualités également.
Une
autre chose dès le commencement m’a interpellée également, et m’a un peu
choquée : le fait qu’ils soient filmés pendant tout le voyage jusqu’à Mars,
et pendant le restant de leur vie. Et ce n’est pas la seule chose qui montre la
perversité du système dans lequel ils vivent : il y en a de nombreuses
autres, tout au long du livre, des révélations palpitantes, qui font que l’on
est captivé pendant tout le long, qu’on se révolte, et que l’on veuille nous
aussi mener notre enquête et en savoir plus.
Victor
Dixen met les bases dès le début, nous révèle pile ce qu’il faut pour nous
tenir en haleine du début à la fin, et nous mettant sur les pistes un peu plus
à chaque chapitre, en nous faisant découvrir toujours plus de choses.
« - Stupide de juger sur le physique ?
Et tu crois que les filles, à côté, elles nous jugent sur quoi ?
- Vu que tu caracoles en tête des classements, c'est sûr que ce n'est pas sur notre QI. »
- Vu que tu caracoles en tête des classements, c'est sûr que ce n'est pas sur notre QI. »
Les
chapitres sont assez spéciaux : ils peuvent apparaître en plein milieu, au début
ou à la fin d’une page, et sont répartis en actes. Chaque chapitre indique le
lieu où se passe l’action, l’heure et d’autres informations.
Tout
au long du roman, on est pris dans une atmosphère oppressante, tantôt malsaine,
tantôt plus légère, qui ne peut que nous faire accrocher. Les personnages nous
font chavirer à travers leurs aventures et leurs émotions, et on s’intéresse à
chacun d’entre eux, personnages secondaires comme principaux, qui forment ce
formidable livre qui, à la fin, ne vous laisse qu’une pensée en tête :
« Je veux la suite maintenant. »
Inès.
Un véritable coup de cœur, qui nous captive et nous fascine et dont on ne peut pas décrocher du début à la fin, une merveille, une pépite.